L'application chinoise DeepSeek, qui a dépassé ChatGPT fin janvier pour devenir l'application gratuite la plus téléchargée sur l'App Store aux Etats-Unis, a attiré une fois de plus l'attention mondiale à l'occasion du Sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle (IA) qui s'est tenu récemment à Paris. Ce chatbot chinois, développé par une start-up basée à Hangzhou, une métropole du sud-est de la Chine, change totalement la donne, selon des médias français.
Depuis le lancement de son dernier modèle DeepSeek-R1 le 20 janvier, cet outil a fait trembler la Silicon Valley. Selon des données du classement des produits IA datant du 8 février, DeepSeek avait déjà dépassé les 20 millions d'utilisateurs actifs quotidiens dans les vingt jours suivant son lancement.
DeepSeek présente des avantages non négligeables, selon les reportages de médias français.
Pour le journal Le Monde, DeepSeek se distingue par un coût réduit, des grands modèles de langage (LLM) économes en ressources, un accès libre et une interface facile à utiliser, avec des performances "presque équivalentes à ChatGPT-4.0" - pourtant payant.
De plus, Le Parisien, qui qualifie DeepSeek de "champion chinois de l'IA", note son point fort, à savoir l'entièreté de son raisonnement de manière chronologique, ce qui aide l'utilisateur à comprendre le mécanisme de raisonnement. Dans un test, ses journalistes ont dit avoir été impressionnés par "la rapidité et la qualité de ses réponses", même pour des questions complexes.
En raison de ses performances extraordinaires et de ses utilisateurs innombrables, des médias français soulignent l'influence de DeepSeek sur le secteur.
Le Figaro pointe le fait que DeepSeek est "la start-up chinoise d'IA qui ébranle Wall Street". Cette application a fait chuter plusieurs valeurs tech à Wall Street. Le patron d'OpenAI Sam Altman a jugé cette application "impressionnante".
Considéré comme une véritable révolution par l'hebdomadaire Le Point, DeepSeek change totalement la donne. "Un séisme. Voilà l'effet qu'a produit la sortie du modèle R1 de la start-up chinoise DeepSeek dans le monde de la tech", lit-on.
Dans un article du quotidien les Échos, l'arrivée de DeepSeek est vue comme "une chance pour l'Europe qui pourra construire des solutions à valeur ajoutée à partir des modèles 'open-source'".
De nos jours, l'IA est une industrie émergente où les grands pays rivalisent. Le 9 février, le président français Emmanuel Macron, lors d'une interview spéciale sur France 2, a annoncé des investissements de quelque "109 milliards d'euros dans les prochaines années" pour l'intelligence artificielle en France.