Dans un monde de plus en plus fracturé par les tensions géopolitiques et les vents contraires économiques, l'approfondissement de la coopération entre la Chine et les pays d'Asie centrale représente une force stabilisatrice essentielle qui favorise à la fois la paix régionale et le développement durable.
Ancrées dans les échanges millénaires de l'ancienne Route de la soie et renforcées par trois décennies de partenariat contemporain, les relations entre la Chine et l'Asie centrale ont évolué vers un nouveau paradigme de relations internationales fondé sur le respect mutuel, le développement synergique et la confiance stratégique.
Alors que le deuxième sommet Chine-Asie centrale se tiendra du 16 au 18 juin, on s'attend à ce que ce rassemblement insuffle un nouvel élan au développement régional, à la connectivité économique et à la compréhension transfrontalière, et qu'il serve d'exemple convaincant de la manière dont la coopération régionale peut contribuer à relever les défis mondiaux et à favoriser un ordre international plus inclusif.
La Chine a été l'un des premiers pays à établir des relations diplomatiques avec les cinq pays d'Asie centrale après leur indépendance. Au fil des ans, les deux parties se sont fermement soutenues dans l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale et ont respecté l'exploration respective de leurs propres voies de développement.
Le développement et la prospérité restent inaccessibles sans la stabilité et la sécurité. Dans leur quête commune de la paix et de la sécurité régionales, la Chine et les pays d'Asie centrale se sont montrés solidaires face aux "trois forces" que sont le terrorisme, le séparatisme et l'extrémisme, ainsi que le trafic de drogue et la criminalité transnationale organisée, favorisant ainsi un environnement propice à la croissance économique et améliorant le bien-être des populations dans la région.
La connectivité et la coopération mutuellement bénéfique restent la pierre angulaire des relations entre la Chine et l'Asie centrale. C'est au Kazakhstan, en 2013, que le président chinois Xi Jinping a proposé la construction de la Ceinture économique de la Route de la soie, un élément clé de l'Initiative "la Ceinture et la Route" (ICR).
Au fil des ans, la coopération dans le cadre de l'ICR s'est déployée avec un certain nombre de projets phares, notamment le gazoduc Chine-Asie centrale, le plus grand parc éolien d'Asie centrale au Kazakhstan et les trains de marchandises Chine-Europe qui transitent par la région.
Prenons l'exemple du gazoduc Chine-Asie centrale. S'étendant à travers le Turkménistan, l'Ouzbékistan et le Kazakhstan, il a livré plus de 500 milliards de mètres cubes de gaz naturel à la Chine depuis sa mise en service en 2009, garantissant la sécurité énergétique des deux parties tout en générant des revenus importants pour les économies d'Asie centrale.
Partout dans le monde, la montée du protectionnisme et les tentatives de fragmentation de l'économie mondiale risquent de compromettre la reprise économique mondiale. La coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Asie centrale illustre parfaitement comment des partenariats mutuellement bénéfiques peuvent favoriser un développement partagé.
En 2024, les échanges commerciaux entre la Chine et l'Asie centrale ont atteint près de 95 milliards de dollars, soit une hausse de 5,4 milliards de dollars par rapport à l'année précédente. Cette croissance soutenue témoigne non seulement de la solide complémentarité entre les économies chinoise et d'Asie centrale, mais aussi de leur engagement commun en faveur d'une économie mondiale ouverte et d'un système commercial multilatéral fondé sur les règles.
La dimension culturelle et interpersonnelle est tout aussi importante. Les échanges éducatifs, les programmes linguistiques, les initiatives culturelles et la coopération touristique ont rapproché plus que jamais les peuples de Chine et d'Asie centrale.
À une époque marquée par des turbulences géopolitiques et des déficits de gouvernance croissants, l'appel à un ordre mondial plus juste et plus inclusif se fait plus pressant que jamais.
En tant que membres clés du Sud global, la Chine et les pays d'Asie centrale sont attachés à un véritable multilatéralisme, au respect mutuel de la souveraineté et au choix de leurs propres voies de développement, ainsi qu'à la résolution par le dialogue des questions mondiales brûlantes. Leur engagement commun reflète un consensus croissant parmi les pays en développement en faveur d'une gouvernance mondiale plus juste et plus équitable, ainsi que d'une paix mondiale durable et d'un développement partagé.
Grâce à leur coopération au sein de plateformes telles que les Nations Unies, l'Organisation de coopération de Shanghai et la Conférence sur l'interaction et les mesures de confiance en Asie, ils défendent non seulement leurs intérêts fondamentaux, mais amplifient également la voix du Sud global en faveur d'un ordre international plus juste.
Avec une vision commune et des actions concrètes, la Chine et les pays d'Asie centrale ouvrent la voie à un modèle de développement inclusif et mutuellement bénéfique : une voie fondée sur le respect mutuel et offrant des perspectives précieuses à une communauté internationale confrontée à des divisions et des incertitudes croissantes.